O B R
S
A
TRACES
ROYAL
AUBRAC
Project type: Exhibition
Location: Aubrac, Aveyron, France
Client: Roger Cousty
Project leaders: Petr Obraztsov, Jacques Ligot
Project team: Chiara Cappi, Antoine Trapp, Camila, Anastasiya Krizhanovska, Sophie Viala
Project surface : 400 m²
Status: Completed
Year: 2017
L’exposition organisée avec le soutien de Roger Cousty et du projet de Parc naturel régional de l’Aubrac est une présentation du projet de fin d’études réalisé par Jacques Ligot et Petr Obraztsov, diplômés de l’Ecole Nationale supérieure d’Architecture de Paris-Val-de-Seine ayant pour thématique la création d’un chemin des burons d’Aubrac et la transformation du Royal Aubrac.
Le projet d’une durée d’un an est le fruit d’une recherche prospective initiée en septembre 2016 par les deux étudiants qui cherchaient une manière d’aborder l’Aubrac par le médium de l’architecture. Cette prospection menée premièrement à l’échelle territoriale cherche à explorer la question du vide, de l’échelle humaine dans le paysage en prenant pour base les burons. La recherche menée par les étudiants a pour départ la nature du buron : à la fois abri, lieu de fabrication, de passage, maison originelle, tas de pierre, repère dans l’espace. C’est en pensant à de nouveaux usages afin de préserver cette architecture vernaculaire qu’est née l’idée de créer un nouveau chemin qui viserait à valoriser cette architecture. Il en résulte des propositions de transformations multiples, organisées le long d’un chemin qui relierait Lacalm à Aubrac, traversant ainsi une des zones les plus désertes du plateau, mais aussi l’une des plus riches en ruines de burons. Pensé comme une gradation, le chemin se termine au Royal Aubrac qui a été l’objet du diplôme final. Le Royal Aubrac, objet singulier, édifice emblématique, à la fois sanatorium, colonie de vacances, gite, maison hantée, objet de fantasmes, matériel fictionnel est aujourd’hui un édifice endormi qui cherche à se réveiller. Fruit d’une recherche programmatique et fonctionnelle, le nouveau projet du Royal est une réflexion sur les nouveaux usages, mais aussi l’image de cet édifice emblématique qui reste encore très présent dans le coeur des habitants du plateau. Ayant pour objectif d’être un lieu de discussion, mais aussi de partage, l’exposition est une invitation à engager un dialogue sur l’avenir du Royal et des burons d’Aubrac. Humble vision de deux étudiants qui souhaitent partager ce qu’ils ont réalisé avec les habitants de l’Aubrac qui les ont accueillis, orientés et écoutés.
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INTRODUCTION
L'exposition débute par un aperçu du plateau de l'Aubrac à travers les photos et les récits produits lors de la première visite en Aubrac en octobre 2016. Cette partie témoigne de la découverte d'un territoire riche en matière de paysage et de patrimoine. Le visiteur peut ainsi apercevoir l'Aubrac par le regard extérieur de deux étudiants en recherche de situations dans lesquelles, l'architecture est amenée à jouer un rôle d'intérêt public
SCAN
TERRITORIAL
La première partie est construite comme un scan territorial qui se base sur diverses recherches menées sur l'Aubrac. C'est une interprétation de l'histoire à travers des timelines thématiques qui considèrent le plateau, les drailles et les burons. C'est aussi une analyse cartographique qui permet d'identifier les particularités issues des évolutions naturelles et anthropomorphiques: relief, géologie, paysages, bâtis etc. Les cartent permettent également de reconstituer le patrimoine agro-pastoral et de mettre en évidence les zones à questionner.
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La troisième partie de l'exposition se concentre sur la méthodologie qui est un précurseur du projet du chemin des burons de l'Aubrac. La travail commence par le repérage et la hiérarchisation des burons propices à différentes activités en fonction de leur emplacement (refuge, hébergement ou résidence) et par la proposition des réseaux: pédestres et routiers. Le tracé du chemin se base sur des tracés existants mettant ainsi en valeur les voies historiques (drailles, pèlerinage) tout en connectant des burons plus isolés de l'Aubrac.
MÉTHODOLOGIE
CHEMIN
Représenté par une ligne de bois en lévitation, le chemin est aussi une référence aux drailles. Un itinéraire qui permet de découvrir la zone la plus marquée par le vide et par la quantité de burons en ruines. Ce parcours est conçu à l’échelle du plateau, du village et du buron. Le marcheur qui parcours ce chemin, prends donc conscience de l’histoire locale par le questionnement architectural, la découverte de la construction géologique mais aussi de la formation socioculturelle de l’Aubrac. En outre le chemin vise à compléter l’offre faite par le chemin de Compostelle.
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chemin des
burons de
l’aubrac
PROJETS
Les projets exposés pour la transformation des burons accentuent l’attention sur les éléments de l’architecture de ces bâtis, mettent auscultent les qualités paysagères qui y sont attaché afin de sensibiliser le grand public au patrimoine agropastoral. Ils permettent notamment voir l’intérieur depuis l’extérieur et vice versa, l’épaisseur des murs, la structure apparente de la charpente bois, les matériaux de construction, le rapport du bâti au sol et au paysage. Les éléments que nous modifions dans les projets sont destinés à êtres les témoins didactiques de ces évolutions du monde agro-pastoral.
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Les réhabilitations mises en oeuvre ont été conçues afin d'accueillir le marcheur, mais aussi celui qui souhaite habiter ces espaces le temps d'un jour, d'une semaine ou d'un mois. Ils ont été imaginés afin de permettre une lecture sensible de cette architecture liée au climat et à l'activité d'estive caractérisée par une simplicité de construction parfaitement adaptée à son contexte. Par conséquent les burons peuvent devenir un lieu propice à l’accueil, du marcheur, du résident mais aussi de l’habitant qui redécouvrirais sous un angle différent les lieux qui font son histoire.
BURONS
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CONCEPT
Le projet du nouveau Royal Aubrac tend à concilier deux actions - rendre service de l’intérêt public pour la population locale tout en menant une activité lucrative de service pour les visiteurs d’extérieur qui permettra d’amortir les investissements et de rendre possible le fonctionnement de ce lieu polyfonctionnel. Le sentiment de tranquillité et d’équilibre spirituel est l'essence du contexte local. Royal Aubrac émerge alors comme un lieu d’exception pour des expériences de détox numérique. Ce concept propose de développer l'idée de séjours de prévention d’épuisement professionnel et du team building.
royal aubrac
Le chemin mène symboliquement vers Royal Aubrac qui vient clôturer l’exposition. L’espace qui lui est consacré est divisé en deux parties. La première traite sur l’étude du site, le bâtiment existant et puis se développe sur l’élaboration du concept du projet de transformation de l'édifice. La deuxième partie raconte une l'histoire du renouveau du Royal Aubrac par la présentation du projet avec les outils propres à l'architecture ( coupes, plan, élévation, perspective, maquettes )
Le projet architectural du Royal Aubrac comprend la création d’une séquence des terrasses devant le bâtiment renfermant dans leur base les nouveaux équipements du lieu.Cette intervention ne perturbe donc ni le paysage ni le bâtiment. Les terrasses se présentent conceptuellement comme la translation de la symétrie du bâtiment historique (par ces gabarits) vers l’accès depuis le village. Leur mouvement se fait en fonction des lignes directrices du paysage et du dénivelé. Les terrasses émergent du terrain progressivement comme des roches et se culminent par le bâtiment du Royal Aubrac.
PROJET
L'isolement du Royal Aubrac est un son point fort. L’abondance d’espace libre créé des opportunités inédites pour des activités en plein air. Dans cette optique le projet répond également aux besoins de séminaires et de formations professionnelles qui visent un double objectif: augmenter les qualifications des employés ainsi que d’améliorer leur bien-être de la population par les activités proposée sur place. Le nouveau projet fait ainsi écho à la vocation première du bâtiment: sanatorium.
DETOX NUMERIQUE
royal aubrac
catalogue
L’exposition est accompagné par un catalogue, le fruit des recherches menées pendant un an, qui donnera une vision plus élargie de ce projet. Un récit qui se développe sur quatre cent quarante pages raconte une histoire de découverte de l’Aubrac, l’analyse détaillé du plateau et retrace pas par pas l’élaboration des projets en question.